C’est possible, mais dans des conditions très strictes

Le 15 juillet dernier, le départ d’un avion a dû être retardé à l’aéroport d’Ezeiza car un chat s’était échappé de sa caisse dans la soute de l’appareil. Il a fallu plusieurs heures pour retrouver l’animal qui s’était tapi derrière un container au fond de la soute.

C’est l’occasion de rappeler les règles très strictes qui s’appliquent au transport des animaux de compagnie en avion.

En cabine, sont uniquement acceptés les chiens et chats de moins de 4 kg (contenant inclus) et les chiens d´assistance, quel que soit leur poids. L´animal doit impérativement voyager dans un contenant spécifique qui doit respecter des normes très précises : il doit être suffisamment aéré et permettre à l’animal de pouvoir se lever et se tourner et en aucun cas l’animal ne doit sortir de son contenant pendant la durée du vol.

Le transport en soute (ou en fret non accompagné) est obligatoire pour les chiens et chats de plus de 4 kg (75 kg maximum). Le passager doit préparer le transport de son animal, en respectant des conditions précises : taille de la caisse, matériaux… Pour son propre bien, et pour éviter un incident tel que celui qui s’est produit à l’aéroport d’Ezeiza, l´animal ne peut pas être embarqué si la caisse n´est pas conforme. Pour se procurer une caisse adaptée et conforme, il est conseillé de se renseigner à l´avance auprès de sa compagnie aérienne et de demander conseil à son vétérinaire.

Pour que l’animal voyage en toute tranquillité, les compagnies recommandent aux passagers de leur administrer, sur avis d’un vétérinaire, un produit susceptible d’éviter le mal de l’air ou toute réaction intempestive pendant le vol. Pour éviter toute mauvaise surprise, elles conseillent aussi de se renseigner sur les réglementations en vigueur dans les pays d´origine et d´arrivée (vaccinations, quarantaine…).

Que l’animal voyage en soute ou en cabine, le prix de son transport est calculé sur la même base que celle de l’excédent bagages (même si l’on voyage sans bagages), c’est à dire 1,5 % du plein tarif adulte de l’aller simple en classe économique par kilo (caisse comprise). Entre Buenos Aires et Paris, cela correspond à un prix de 30 Euros par kilo.

La «Convention de Washington»

Elaborée en 1973, elle restreint ou interdit le commerce international des espèces (animales et végétales) en voie de disparition. Elle est aujourd’hui en vigueur dans 150 pays, dont la France. Le commerce international est ainsi interdit pour certaines espèces (gorilles, éléphants, tortues marines…) et très réglementé pour d´autres (singes, perroquets, boas…). Dans ce second cas, le transport ne peut se faire qu´avec l´obtention d´un permis CITES (Convention on International Trade of Endangered Species).

François Eldin