La Commune de Paris

Quelques livres, récemment sortis, commémorent cet événement de 1871. Le siège et la Commune de Paris, d’Alain Frerejean et Claire L’Hoër, édition Archipel – Le siège de Paris, de Frédéric Mounier, édition Cerf –  Ils ont fait et défait le second Empire, d’Éric Anceau, édition Tallandier.

Au cours de l’été 1870, une débâcle militaire comme la France en avait rarement connu emporte le second Empire, l’empereur Louis Napoléon fuit en Belgique. C’est ainsi que le 18 mars 1871, il y a 150 ans, la première révolte de ce qui deviendra le 27 mars « La Commune de Paris » éclate.

En effet, les Parisiens refusent de capituler, ils sont armés, les canons sont stockés à Montmartre. Paris se révolte contre le gouvernement dirigé par Thiers. Celui-ci va, de Versailles, réprimer avec brutalité ce qui demeure la dernière révolte du XIXe siècle.
72 jours qui vont transformer la France. En effet, les projets des communards sont novateurs : une politique sociale (suspension de toutes poursuites pour loyers non payés), l’égalité des salaires entre les hommes et les femmes, la création des crèches, la séparation de l’Église et de l’État, déjà établie en 1794, avec une laïcisation poussée. 72 jours de faim ! Paris a faim ! Les pancartes « Ici on vend de la viande chevaline et féline » s’affichent sur les devantures des boucheries! On mangera même des rats (le rat coûtait 2 francs), on mourra de froid (de -5° à -20° en décembre). 72 jours de folie sanglante qui a entraîné la destruction du palais des Tuileries, de l’hôtel de ville, du palais d’Orsay.

Si les trous laissés par les balles sur le mur des Fédérés* que l’on peut encore voir sont de tristes témoins, on peut admirer le Sacré Chœur à Montmartre qui commémore cet épisode et écouter « Le temps des cerises ».

France culture propose 4 podcasts à cette occasion : « La Commune, un chantier international », « La Commune, plus belle la vie », « Clichés de La Commune » et « La Commune, ruines et postérité ».

* Le mur des Fédérés est une partie de l’enceinte du cimetière du Père-Lachaise, à Paris, devant laquelle 147 fédérés, combattants de la Commune, ont été fusillés par l’armée versaillaise, en mai 1871, et jetés dans une fosse commune. Depuis lors, il symbolise la lutte pour la liberté, la nation et les idéaux des communards.
Le mur est à l’angle sud-est du cimetière.

Élisabeth Devriendt

Photo : Le mur des Fédérés – Cimentière du Père-Lachaise – Wikipedia

 

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