Présentation du livre « Godofredo Daireaux : Aproximación a un retrato »

Le centre Palermo de l’Alliance Française invite à la présentation du livre « Godofredo Daireaux : Aproximación a un retrato » par son auteure Patricia Tobaldo, mercredi 1er décembre à 18 heures.

L’auteure

Patricia Tobaldo quitte à l’âge de seize ans sa province natale, Córdoba, pour le Minnesota, état à la frontière des États-Unis et du Canada, grâce à une bourse octroyée par le Rotary. Puis dans les années 70 et 80 voyage, comme hôtesse de Aerolíneas Argentinas, dans les principales capitales européennes et prend même part au premier vol transpolaire. La magnificence des paysages du Cap en Afrique du sud se retrouve dans ses tableaux, car Patricia Tobaldo est écrivaine mais également artiste peintre.
Installée à Daireaux, cette « citoyenne du monde », comme elle se nomme s’intéresse à la ville fondée par Pablo Guglieri où s’étaient établis vers la fin du XIXème siècle les frères Daireaux, Emile et Geoffroy ; ce dernier hispanisera même son nom et deviendra Godofredo dans sa nouvelle patrie !

Le livre

“Godofredo Daireaux : Aproximación a un retrato”

La famille Daireaux est originaire de Normandie, près de Coutances, ses origines remontent au XVIème siècle. Godofredo naît à Paris, en 1868 où son père est un important exportateur de café. Les frères Daireaux s’installent en 1868 en Argentine où ils développent d’importantes activités dans le secteur agricole et commercial.
En 1883, le jeune ganadero a fondé trois estancias près de Rauch dans la province de Buenos Aires, puis dans les provinces de Santa Fe et de Córdoba.
Suite à des problèmes de santé, l’estanciero se lance dans l’écriture, collabore à de nombreux journaux comme “La Nación”, “Caras y Caretas”,” La Prensa”…et dirige le journal français “L’indépendant”.
Pendant de longues années Il exerce comme professeur de français et de travaux agricoles au Colegio Nacional (l’actuel Nacional Buenos Aires) et, faute de matériel, se voit dans l’obligation de rédiger pour ses cours des manuels (qui serviront à de nombreuses générations dans les écoles argentines). Pour lui, il faut former « l’élite » pour qu’elle transmette ses connaissances dans les différents milieux : urbains, ruraux, et culturels. Il est intimement convaincu que « L’Argentine est une nation ouverte au progrès économique et culturel ». Ce « touche à tout » s’intéresse également aux questions douanières, à l’enseignement des arts industriels ou à l’influence de la religion dans l’art. De 1901 à 1903, il est “Inspector General de Enseñanza Secundaria y Normal” aux côtés de Leopoldo Lugones et Pablo Pizzurno.

Godofredo Daireaux développe aussi une intense activité littéraire, publie de nombreux livres de contes tel Los Dioses de la Pampa (en français : Dans la Pampa). Les images, les arômes et les paysages lors de ses randonnées, dans la province de Buenos Aires, sont sa source d’inspiration. Il décrit avec maestria les coutumes et l’ambiance “criollas” dans lesquelles il introduit des éléments fantastiques du “campo” : un genre littéraire dans lequel il excelle. C’est lorsqu’il adapte les Fables de La Fontaine avec des animaux de la Pampa Argentine qu’il se rapproche de l’écrivain Roberto Payró. A noter que Daireaux est un des fondateurs de la “Sociedad Argentina de Escritores”, et corédacteur de ses statuts.
Grand mécène, il se lie d’amitié avec Eduardo Sivori. Il regroupe un grand nombre d’artistes : Ferdinand Faber, Emilio Schiaffina, Rogelio Yrurtia, Martin Malhorro et Mario Augusto Canale. Il défend les artistes et l’art national argentins à Paris. Le tableau : « La noche de los viernes” peint par Mario Augusto Canale, accroché au “Museo Nacional de Bellas Artes” de Buenos Aires, nous permet de saisir l’atmosphère, le fourmillement d’échanges de ces artistes.

En 1916, Godofredo Daireaux s’éteint, son corps repose au cimetière de la Recoleta.
On peut admirer un buste en bronze réalisé par Rogelio Yrurtia au Rosedal de Palermo. Les livres de contes de Daireaux ont été récemment incorporés comme textes de lecture dans les écoles porteñas.

Centre Palermo de l’Alliance Française, Billinghurst 1956, (CABA). Mercredi 1er décembre à 18h

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