L’ancien ministre des Transports, qui a toujours laissé entendre qu’il avait des ambitions pour la capitale, s’est proposé pour représenter son parti aux municipales. Et ce, malgré l’option Rachida Dati.

11 septembre 2025 (Le Parisien) :  Cela fait des semaines, voire des mois, qu’il laisse planer le doute sur ses intentions en vue de la prochaine campagne des municipales à Paris. Clément Beaune, haut commissaire au Plan, vient de redire aux membres parisiens de son parti, Renaissance, qu’il se tenait disponible pour porter les couleurs du parti présidentiel aux municipales dans la capitale.

Alors que se tenait, ce week-end, l’université d’été de Renaissance Paris, l’ancien ministre des Transports a renouvelé son intention de se positionner dans la perspective de mars 2026. « Si nous choisissons de présenter un(e) candidat(e) en interne, il s’est dit intéressé », résume un participant.

Clément Beaune, qui a été défait au premier tour des législatives l’an dernier face au socialiste Emmanuel Grégoire (désormais candidat aux municipales), a même publié un message ambigu sur le réseau social X (anciennement Twitter) pour exprimer sa motivation. Il se dit « prêt ». Sans plus de précision.

Une position connue en interne et qui fait suite à la déclaration au Parisien du patron de Renaissance Paris samedi. « Nous avons trois options : celle de soutenir Rachida Dati, ministre et investie par Les Républicains. Il y a aussi la possibilité d’un(e) candidat(e) des rangs de Renaissance, mais aussi des discussions avec Pierre-Yves Bournazel (Horizons). On choisira ce qui permet de plus peser pour la suite et gagner », assurait Sylvain Maillard.

Pas « fan numéro 1 de Dati »

Un message reçu cinq sur cinq par Clément Beaune. En comité politique du début de l’été, cet ancien proche d’Emmanuel Macron avait déjà fait part de sa vision pour les municipales. « Il nous avait déjà dit qu’il était disponible, candidat à la candidature. Il a laissé planer l’ambiguïté. On sait qu’il n’est pas le fan numéro 1 de Rachida Dati (Beaune vient de l’aile gauche de Renaissance) », raconte un participant à cette réunion de la direction parisienne du parti présidentiel.

« Il plaide pour une candidature autonome. Il veut qu’on y aille par nos propres couleurs. C’est bien, une bonne initiative, mais on n’a pas senti un enthousiasme fou dans nos rangs », croit un autre membre de Renaissance.

Au printemps dernier, sur Sud Radio, Clément Beaune disait déjà vouloir « s’engager dans cette campagne », sans avoir « décidé comment ». S’il n’écartait « aucune possibilité », il rappelait que Rachida Dati « n’est pas de ma famille politique ». Contacté, Clément Beaune n’a pas répondu à nos sollicitations.

C’est pourtant la ministre de la Culture démissionnaire qui tient la corde pour recevoir, en octobre, le soutien de Renaissance pour ravir la mairie de Paris aux socialistes. Même si certains ne sont pas totalement convaincus ou ont des divergences avec Dati, « c’est la mieux placée », assurait il y a des semaines Sylvain Maillard.

« Mais à quoi joue Clément Beaune ? », s’interroge une proche du parti macroniste. D’autant que certains – ils ne sont plus nombreux – rêvent toujours d’une candidature de Gabriel Attal. Mais l’ancien Premier ministre a écarté à plusieurs reprises cette hypothèse.

Elie Julien

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