Nouveau gouvernement Lecornu : le RN et LFI ont déposé leur motion de censure

Le Rassemblement national et la France insoumise avaient prévenu dès dimanche soir qu’ils comptaient censurer le nouveau gouvernement dès que possible. Le RN a indiqué qu’il votera la motion de LFI.

13 octobre 2025 (Le Parisien) : À peine nommé, le nouveau gouvernement de Sébastien Lecornu déjà menacé de tomber. Le Rassemblement national (RN) et la France insoumise (LFI) avaient prévenu dès dimanche soir : ils comptent censurer le Premier ministre dès cette semaine.

Lundi matin, la présidente du groupe insoumis à l’Assemblée nationale Mathilde Panot a annoncé que son parti avait déjà déposé une motion de censure. « Elle est signée par des député·es Ultramarins, communistes, écologistes et l’ensemble du groupe insoumis » ; a-t-elle précisé. « Le pays n’a pas de temps à perdre. Lecornu tombera et Macron suivra », a continué Mathilde Panot.

Le gouvernement « va évidemment tomber », a de son côté pronostiqué Jean-Luc Mélenchon lundi, le leader de La France insoumise.

Le RN a également déposé lundi une motion de censure. Elle est signée par le parti de Jordan Bardella, ainsi que par le groupe créé par Éric Ciotti, l’Union des droites pour la République (UDR), a indiqué le parti sur le réseau social X.

Plus tôt, sur TF1, le président du RN a fait savoir que son parti votera une motion « même si elle émane d’une autre formation politique ». Le RN pourrait donc voter celle de LFI, l’inverse n’étant pas vrai, pour faire chuter le gouvernement.

Tout dépend désormais des socialistes, qui exigent du Premier ministre l’annonce d’une suspension de la réforme des retraites pour ne pas le faire chuter. Le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) Olivier Faure s’est fendu d’un simple tweet « No Comment » (pas de commentaire, en français) dimanche soir après l’annonce du gouvernement.

Le PS tente « de se faire acheter »

Sur TF1, Jordan Bardella s’en est pris à un Parti socialiste (PS) qui tente « de se faire acheter » sur la réforme des retraites pour ne pas voter la censure d’un gouvernement de « fond de tiroir ». À ses yeux, une « victoire symbolique » sur la réforme des retraites n’est pas prioritaire sur la dissolution de l’Assemblée réclamée par « une majorité de Français ».

Sébastien Lecornu a présenté dimanche soir tard une équipe composée de nouveaux visages, dont huit de la société civile, et 26 issus de forces politiques, dont 11 du parti présidentiel Renaissance. Mais les six ministres de droite ont été aussitôt exclus du parti Les Républicains (LR) de Bruno Retailleau qui avait donné pour consigne – contestée par les députés – de ne pas entrer dans l’équipe Lecornu 2.

 

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