Mario Vargas Llosa : la liberté et la vie

34655___vargas_llosa_mario_literature_0Après un si long parcours, l’écrivain péruvien, qui a sans doute été l’un des principaux acteurs du rayonnement de la culture hispano-américaine à travers le monde, est enfin reconnu par le Nobel. À Paris, où il a vécu sept ans, la Maison de l’Amérique Latine organise immédiatement une exposition autour de l’écrivain : “La liberté et la vie”. Tout le sous-sol de la Maison, plus une salle en rez-de-chaussée, étaient consacrés jusqu’au 6 novembre à son parcours.

L’exposition met l’accent sur ses séjours en Europe: On y voit notamment des photos de Llosa à Paris, à Madrid ou encore à Barcelone. Dans ses années parisiennes, on reconnaît le jeune homme en compagnie de Sartre, son idole, mais aussi fréquentant Cortázar, García Márquez, Donoso ou encore Fuentes dans les années soixante. Cette période, qu’il qualifiera plus tard de “décisive”, est à merveille synthétisée par la célèbre phrase d’Octavio Paz : “Paris, capitale de la culture latino-américaine”. À cette époque notamment, tous ces écrivains se comprenaient comme faisant partie d’une même entité culturelle dont ils obtinrent la reconnaissance dans les milieux littéraires parisiens.

Plus loin dans l’exposition, on découvre son engagement politique avec sa candidature à l’élection présidentielle de 1990 au Pérou, puis sa passion pour la jungle inspiratrice de trois de ses romans. Au fil du parcours, des choses plus personnelles se révèlent, comme une partie de sa collection d’hippopotames en faïence, ou du courrier adressé à sa famille. En remontant vers la fin de l’exposition, on se retrouve face à l´écrivain, peint par Botero, un de ceux qui depuis longtemps avait reconnu son importance.

Charles Mathieu-Dessay

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