Exposition Albert Camus, Un étranger à Buenos Aires, à la Bibliothèque nationale

Dans la bibliothèque nationale argentine, une exposition retrace le voyage en Amérique Latine d’Albert Camus. Ouvrages et documents exclusifs jalonnent la (petite) visite de l’écrivain, tout en élargissant la réflexion à plusieurs facettes de cet homme de lettres. La rédaction s’y est rendue.

Au premier étage de la bibliothèque nationale, Albert Camus a investi les lieux. Douce balade dans les carnets et échanges de l’écrivain ; la petite exposition revisite son voyage en Amérique Latine. Pour l’occasion, plusieurs ouvrages originaux ont été apportés de la BNF. On retrouve également les premières versions castillanes de ses œuvres et sur les murs, des morceaux choisis empreints de poésie, qui retracent avec justesse l’esprit de Camus et son voyage en Amérique du Sud.

Parmi les fonds présents se trouve le manuscrit original de La Peste, traduit pour la première fois en espagnol par la maison d’édition Sur. (Voir l’émission de C culture en lien qui en retrace le voyage). Même si seuls les spécialistes apprécieront à leur juste valeur cette profusion d’ouvrages, l’exposition propose assez finement un retour sur les différentes facettes d’Albert Camus : le philosophe, le journaliste, l’écrivain, le footballeur, l’homme du monde. 

C’est peut être sur ce dernier point que l’exposition nous touche. On découvre la correspondance entre ce dernier et Victoria Ocampo, avec qui il entretient une grande amitié intellectuelle et affective. L’occasion de découvrir également son engagement quand cette dernière fut emprisonnée ou encore le monde artistique et intellectuel argentin des années 50.

Plus encore, on découvre les soubassements de sa visite en Argentine, marquée par l’annulation de conférences et visites prévues lors de sa tournée, en signe de contestation pour la censure de sa pièce Le malentendu au théâtre Argentino.

Si l’exposition est modeste (la visite est très rapide), on ne peut qu’apprécier sa justesse. Cette dernière réalise le tour de force de peindre en quelques panneaux un panorama plutôt fidèle de l’écrivain. 

Notre bilan : à voir si vous passez dans le quartier. D’autant que cette dernière est jouxtée par une exposition sur les combats féministes en Argentine qui vaut le détour. 

En somme, la visite est agréable et laisse sur les lèvres le goût du voyage et l’envie de se plonger- à nouveau- dans les œuvres du maître. 

L’émission de Culture Prime sur le voyage du manuscrit La Peste de Paris à Buenos Aires : https://www.facebook.com/cultureprime/videos/515461159230952/?v=515461159230952 

Louise Le Borgne

Partager sur