La critique théâtrale percutante d’Alex

Alex Pandev, est une comédienne française : elle vit à Buenos Aires, quand elle n’est pas en tournée de par le monde. Mais Alex est aussi, dramaturge chanteuse et critique théâtrale. Elle écrit régulièrement dans le magazine Marie-Claire, version espagnole.

Elle a proposé de rédiger de temps à autre de petites critiques, pour Trait-d’Union. Sa perception est personnelle et désinvolte, mais toujours percutante et honnête… Alex ne mâche pas ses mots !

Voici ci-après son premier « billet »

Sous la griffe d’une parisienne

Sachant tous les efforts qu’induisent une production dans ces temps difficiles que traversent l’Argentine …

Sachant les espoirs que fondent ceux qui interprètent, chantent, jouent, écrivent et produisent …

Faire la critique d‘un spectacle n‘est pas toujours aisé.

Mais l‘exigence quelle que soit le type d’œuvre doit être un tant soit peu, au rendez- vous…Ce qui ne fut pas le cas hier soir.

Dans un théâtre improbable – et ce fut une jolie surprise – situé dans l‘immeuble appartenant au syndicat des employés de Commerce -et pourquoi pas c‘est plutôt chouette -, j ‘ai assisté, pendant 1 heure 40, à quelque chose qui avait le niveau d’une représentation de fin de collège. Et c‘est pas sympa pour ce genre de manifestation scolaire.

Des acteurs récitatifs perdus sur un plateau noir, dans une mise en scène inexistante sur un texte croulant de bon sentiment à pleurer de bêtise. Sans saveur et sans goût, beaucoup anonés, balbutiés, bégayés laborieusement, n‘étaient que la traduction primaire en espagnol de quelques-unes de nos plus grandes chansons d’amour françaises.

Au secours !

Même le pianiste qui chantait, lui, très bien (le seul à me sortir quelques instants de ma torpeur), au choix des titres, faisait penser à un karaoké de province.

Quelle arrogance d’exiger qu‘un public se déplace et paie 3500 pesos pour quelque chose d‘aussi indigent. La tromperie est sévère.

Conclusion : quand on n’a rien à dire, il faut savoir la fermer…

Et attendre l’inspiration !

TODAS ELLAS CLASSIC, Teatro Carlos Carella, Bartolomé Mitre 970.

by ALEX PANDEV

@locuradealex

 

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