Hommage au légendaire Vicente Almonacid
|Vendredi 4 avril l’association des anciens combattants a organisé une réception pour rendre hommage au pilote argentin, ayant combattu avec ténacité pour la France lors de la première guerre mondiale.
La réunion s’est tenue au siège des Anciens combattants. Etaient présents l’ambassadeur, des représentants des armées argentine et française ainsi que la petite fille de Vicente Almonacid : Dolores Almonacid, venue spécialement de Madrid pour l’occasion.
Le président de l’association, Serge Leteur, a inauguré la cérémonie. Le secrétaire des anciens combattants, Serge Richonnier, a retracé avec précision la vie du « Cóndor Riojano ». Une vie hors du commun, partagée entre l’Argentine et la France.
Vrai héro de guerre, Vicente Almonacid est né en 1882, dans la province de la Rioja. Il fut l’un des rares Argentins à s’engager aux côtés de l’aviation française lors de la première guerre mondiale, réussissant à se faire une place dans un univers de défis. Pilote chevronné, il réalise en 1920 la première traversée de la cordillère des Andes en vol de nuit. C’est l’un des pionniers de l’Aéropostale argentine, aux côtés des emblématiques Saint Exupéry, Mermoz, et Guillaumet.
Il finira sa carrière comme capitaine, décoré de la Légion d’Honneur, de la médaille de guerre et de la Croix de guerre pour ses services rendus à la France.
Parmi les nombreux surnoms attribués au Capitaine Vicente Almandos Almonacid on se souviendra de celui de « Centinela de los Andes » donné par Joaquín V. González, mais également « El Cóndor Riojano », « El Señor del Aire », « El rastreador de estrellas », et pour finir ses adversaires le surnommèrent pendant la guerre « El Buitre de la Sierra » ou « Le vautour de la Sierra ». Démontrant sa renommée internationale dans le monde militaire.
Almonacid décède le 16 novembre 1953. Un hommage lui est rendu à l’Union des Anciens Combattants Français dont il était le président. L’oraison funèbre prononcée ce jour-là a été retrouvée par sa petite fille Dolores et lue lors de la cérémonie.
L’Ensemble de musique de chambre des Forces Aériennes de l’Argentine a, à son tour pu rendre hommage aux exploits du pilote en interprétant « Horizontes infinitos » composés en 2024 par Jésus Canetes.
Très investie dans la transmission de la mémoire de son grand-père, Dolores Almonacid a partagé avec le Trait-d’Union les souvenirs qu’elle garde de lui, ainsi que l’histoire de sa famille.
C’est elle qui a retrouvé dans l’appartement de sa mère, les objets et documents retraçant la vie d’Almonacid, désormais exposés au musée de San Antonio de Areco. Sa mère étant la sœur du grand écrivain Ricardo Güiraldes.
Un couteau spécialement conçu pour l’événement a fait l’objet d’une loterie, son manche gravé, portant l’emblème des anciens combattants. Le tirage au sort s’est tenu pendant le cocktail, qui a clôturé l’hommage, sur un fond musical de chanson française.
Mathilde Hagobian