Rentrée littéraire : Notre part de nuit

Une nouvelle rentrée littéraire et une nouvelle fois, un accueil enthousiaste est réservé à la littérature venue d’ailleurs et cette fois d’Argentine.

La révélation des lettres argentines s’appelle Mariana Enriquez. L’écrivaine est enrôlée dans le courant de la “nueva narrativa argentina”, dans lequel elle cultive avec succès le genre littéraire du fantastique, de la terreur. C’est l’une des co-éditrices du supplément culturel Radar du journal Pagina 12. Depuis 2020 elle est directrice des lettres du “Fondo Nacional de las Artes”. En 2019, elle a publié Nuestra parte de noche qui a été traduit en français par Anne Plantagenet pour les éditions du Sous -Sol.
Le prix Herralde, prestigieuse récompense du monde de la littérature hispanophone, lui a été décerné pour ce quatrième roman. Un récit de près de 700 pages qui comblera les lecteurs déjà séduits par son précédent recueil de nouvelles Ce que nous avons perdu dans le feu. Cette jeune romancière nèe en 1973, est la premiere femme argentine à recevoir le prix Herralde. C’est mon roman le plus personnel et cela implique ce qui touche à la politique déclare-t-elle, elle le définit aussi comme un roman monstrueux.
Un roman phénomène d’une rare densité, naviguant entre réalité historique (la dictature) et la narration fantastique. Celle qui plonge le lecteur dans un univers romanesque très singulier n’est-elle pas surnommée la « reine du réalisme gothique » ? Laissez-vous emporter par cette écriture musicale et poétique.

Nuestra parte de noche (Ed. Anagrama – 2019) / Notre part de nuit (Ed. du Sous-sol – 2021 – 768 p.)

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