Le 17 août…jour anniversaire de la mort du général José de San Martín, grand libérateur de l’Argentine, du Chili et du Pérou, mort il y a 153 ans dans sa maison de Boulogne-sur-mer, en France.

Comment le destin amena-t-il San Martín dans cette petite ville ?

En 1848, San Martín vivait à Paris lors de la chute de Louis Philippe et de la fondation de la seconde république française. Avant cet événement, il avait décidé de partir pour l’Angleterre en attendant que la situation s’améliore. Il prit le train qui reliait depuis peu Paris à Boulogne-sur-Mer, avec l’idée d’embarquer ensuite pour l’Angleterre. Mais au dernier moment, il ne quitta pas la France et décida de travailler sur place pour un avocat local, Adolphe Gérard. Maître Gérard avait loué au Général San Martín le deuxième étage de sa maison, sise au 105 de la Grande Rue (aujourd’hui 113).

La ville de Boulogne-sur-Mer et le Musée sont devenus un véritable lieu de pèlerinage pour de nombreux Argentins.

Aujourd’hui, au numéro 113 de la Grande Rue, on peut visiter la Casa San Martín qui s’est transformée en un centre de culture argentine. Au rez-de-chaussée, une bibliothèque a été mise en place grâce aux efforts du Cercle Historique San Martín. Au premier étage, 3 salles exposent des tableaux, des portraits, des uniformes, des armes et divers objets ayant appartenu au général. Des expositions et des concerts y sont organisés, et on y donne, bien sûr, des cours de tango.

Eduardo Montangie, responsable de ce musée argentin en terre française vit aujourd’hui au quatrième étage de la maison.

Enfin, il y a lieu de signaler que le Cercle Historique San Martín, présidé par Pierre Camusat, siège au Musée. Il est composé de cinquante membres qui depuis 1993 œuvrent pour conserver vivante la mémoire du Général José de San Martín.

En honneur à San Martín, différentes cérémonies ont eu lieu à Boulogne-sur-mer ce 17 août. Une messe a été célébrée à l’église Saint-Nicolas, une cérémonie dans la Casa San Martín ainsi que devant la statue du héros réalisée par le sculpteur parisien Henri Allouard.

A Buenos Aires, une exposition en hommage à San Martín a été inaugurée dans le courant du mois d’août au Museo Histórico Nacional. Deux plaques commémoratives (qui avaient été précédemment dérobées) ont été apposées sur l’édifice, au niveau de Defensa 1600 et dans le parc Lezama. Cette fois, les plaques ont été fixées à une structure de béton armé, afin de décourager les éventuels voleurs…

C’est dans ce musée qu’on trouve le plus grand nombre d’objets en rapport avec l’épopée de San Martín et notamment tout le mobilier d’époque.

Dans la province de Corrientes, à Mercedes, des chevauchées et défilés gauchesques sur plusieurs dizaines de kilomètres et pendant plusieurs jours ont également marqué cet anniversaire.

Museo Histórico Nacional, Defensa 1600. 4307-1182 – Du mardi au dimanche de 12h à 18h.

Casa San Martín, 113 Grande-rue à Boulogne-sur-mer (62200). 03 21 31 54 65. Tous les jours sauf mercredi et jeudi : 10h-12h et 14h-18h.