Le « Je suis Charlie » de la communauté française de Buenos Aires
|Mercredi 7 janvier 2015, en fin de matinée, la France a été bouleversée par un attentat d’une violence inimaginable. Partout en France et dans le monde, des rassemblements se sont aussitôt organisés afin de montrer le refus de tant d’horreur et exprimer un soutien au journal “Charlie Hebdo”. A Buenos Aires, la communauté française s’est rassemblée, émue et blessée, autour de l’Ambassade de France.
Il est à peine 15h devant l’Ambassade de France, mais une dizaine de personnes échangent déjà sur les faits qui se sont déroulés à Paris. Tous ont répondu à l’appel lancé sur les réseaux sociaux par des journalistes français. “Je me sentais impuissante à rester devant twitter, il fallait que je fasse quelque chose“confie Camille, une des organisatrices du rassemblement.
Une trentaine de minutes plus tard, ce sont près de 50 personnes que l’ambassadeur de France, Jean-Michel Casa, invite à venir s’abriter du soleil dans le hall de l’Ambassade. Ému, il exprime sa peine et sa colère face à cette attaque et tout en remerciant l’assemblée pour ce mouvement de soutien spontané, demande de ne pas faire d’amalgame : “l’Islam est une religion tout à fait respectable, ce n’est pas elle, mais l’extrémisme qu’il faut condamner“.
Après une minute de silence respectée en hommage aux victimes de l’attentat, le groupe s’est présenté devant les caméras des médias argentins venus pour l’occasion avec des pancartes “Je suis Charlie“, afin de montrer sa solidarité avec le journal touché par le drame. Des fleurs et des crayons ont été déposés sur les grilles de l’Ambassade, devant les drapeaux en berne, et un caricaturiste argentin a entrepris la réalisation d’œuvres avec pour slogan : “le crayon est l’arme la plus pacifique“.
Au delà de cette manifestation de soutien spontanée, l’ambassadeur de France a évoqué la possibilité d’une cérémonie d’hommage plus officielle, ainsi qu’un renforcement de la sécurité de l’administration française en Argentine. Le conseil de sécurité de l’ambassade se réunira demain pour définir les mesures à mettre en œuvre dans ce sens.