Casa Rafael a fêté ses 10 ans : “Mon souhait est que vous repartiez ce soir le coeur plein d’amour pour ces enfants”

Le 6 septembre dernier, le Peugeot Lounge à Palermo a accueilli une centaine d’invités venue partager un temps fort de la vie de la fondation Casa Rafael, son 10ème anniversaire. A cette occasion, la fondatrice, Christine Pintat, a rappelé que Casa Rafael était un lieu qui se distinguait des autres “parce que ce n’est pas un lieu de charité, c’est un lieu où nous cherchons le développement des enfants par l’art, combiné avec la pédagogie de la présence (…)”

casarafaelDepuis 10 ans aux côtés d’enfants “en situation de risque psychosocial” dans le quartier de La Boca, Casa Rafael est née de la volonté de Christine Pintat de poursuivre d’une autre manière les missions que pendant 40 ans elle a menées au sein de l’Union Interparlementaire à Genève (instance de concertation interparlementaire à l’échelle mondiale), notamment s’agissant des Droits de l’homme. “Quand je suis arrivée à l’âge de la retraite j’ai rejoint mon compagnon argentin (…) je souhaitais poursuivre dans ce champ mais d’une autre manière et j’ai cherché une forme pour aider les enfants qui avaient des difficultés. J’ai pensé que l’art pouvait être une porte d’entrée. Ainsi est née Casa Rafael avec l’aide d’amis argentins que je dois remercier (…)”.

Casa Rafael c’est donc “une manière d’entrer en relation avec chaque enfant, d’essayer de comprendre, d’écouter, d’accompagner, de savoir ce qu’il recherche (…) c’est ce qu’apporte l’éducation par l’art, que chaque enfant puisse découvrir ses ressources profondes, ses ressources créatives et développer son potentiel (…)”.

Interrogée par l’animateur de la soirée sur les débuts de Casa Rafael, Christine Pintat a expliqué que cela avait été comme “lancer un petit bateau dans l’océan sans savoir s’il va résister à la première vague (…)”.

Dix ans plus tard le bateau est toujours à flot et pour Christine Pintat et pour toute l’équipe de Casa Rafael “c’est vraiment une fierté, un plaisir, une joie, une merveille que de voir les enfants s’épanouir”.

Cette soirée a été l’occasion de remercier toutes les institutions de ce pays qui ont aidé la Fondation, notamment les ministères du Développement Humain et de la Culture de la ville de Buenos Aires, mais aussi côté français, Sergio Coronado, “qui est là ce soir et qui est le député des français de l’étranger”, le Sénat français, l’Ambassade de France, représentée par le Consul, Raphaël Trannoy, sans oublier les fondations, les associations, les banques, les entreprises argentines et françaises et les très nombreux professionnels “qui ont donné de leur temps, de leur générosité”.

Les membres du conseil d’administration de Casa Rafael n’ont pas été oubliés “certains se sont joints depuis le début du chemin et jour après jour font un travail avec beaucoup d’humilité, beaucoup de tendresse, beaucoup d’amour et un très grand professionnalisme (…)”.

Avant de conclure, Christine Pintot a formulé un voeu, “si j’avais un souhait spécial à formuler ce soir, ce serait que personne ne reparte d’ici le coeur vide. Que chacun reparte avec ce message que les enfants – de la Boca dans ce cas précis – le valent bien. Que vous repartiez le coeur plein d’amour pour les enfants, plein d’espoir pour ce qu’ils peuvent faire parce que ce sont des êtres très créatifs, ils sont une très jolie part de cette société. Mon rêve est que cela continue, que cela grandisse au delà de moi, que l’équipe continue, que plus d’enfants viennent, qu’ils soient une partie créative, une partie qui participe de façon très active à la société argentine (,…)”.

“Soñar en la Boca”

C’est le titre d’un recueil de textes et de dessins écrits et réalisés par quelques 200 enfants âgés de 7 à 18 ans qui ont participé aux ateliers “histoires extraordinaires” et “arts plastiques” de la Fondation Casa Rafael.

Disponible lors de la soirée anniversaire de la Casa Rafael, le 6 septembre dernier, le livre sera officiellement présenté dans les locaux de l’Alliance Française de l’avenue Córdoba le 6 octobre prochain, à 19h30 à la Médiathèque.

Graziella Riou
*Photos crédit Graziella Riou

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