Confinés autour du globe : Thomas à Bruxelles

Le Trait-d’Union lance une nouvelle série de témoignages. Cette fois, nous avons récolté les expériences d’étudiants partis à l’étranger pour effectuer un stage, un volontariat ou un échange universitaire et qui ont été confrontés à la pandémie dans leur pays d’accueil.

Ce tour du monde nous permet de découvrir comment les différents pays ont géré la crise sanitaire ainsi que les difficultés auxquelles les ressortissants français ont pu être confrontés.

Le premier témoignage de la série nous fait voyager jusqu’à Bruxelles, capitale belge, avec Thomas :

« Je suis Thomas, 22 ans, et étudiant. Dans le cadre de l’année de mobilité internationale (la troisième année se fait nécessairement à l’étranger), j’ai choisi de passer mon premier semestre dans une université néerlandaise, puis de faire un stage au second semestre. J’ai été recruté par le think and do tank “POUR LA SOLIDARITÉ-PLS” à Bruxelles. J’ai commencé mon stage le 2 mars et il s’est terminé le 10 juillet, soit un peu plus de quatre mois.

Ici, les premières mesures de restriction ont été annoncées le 12 mars, le confinement le 17 et mis en place dès le mercredi 18 mars (sensiblement comme en France).

J’ai décidé de ne pas quitter la Belgique, pour plusieurs raisons. Tout d’abord, en France, j’aurais dû rester chez mes parents, lesquels travaillent en milieu médical, ce qui représentait un risque. De plus, je ne voulais avoir à m’embarquer dans les transports, qui passent souvent par Paris.

Ensuite, mon stage pouvait se poursuivre en télétravail. Je voulais aussi continuer à profiter autant que possible de mon expérience à l’étranger. Et enfin, le confinement en Belgique était un peu moins dur et strict qu’en France (possibilité de sortir de chez soi dans une certaine mesure et pour un temps limité par exemple).

Au final, le confinement s’est bien passé ! Le télétravail n’a pas vraiment posé de problème, car mon stage se faisait au sein d’une petite association où le lien social est important et a été maintenu (réunions en ligne, discussions sur skype, travaux à plusieurs en ligne…).

De plus, il n’y a pas eu de pénurie d’aliments (à l’exception de la farine de blé je crois, introuvable au début du confinement ! Ainsi que les pâtes et le riz, au début toujours), même si dans les magasins, certains rayons étaient un peu plus vides. En tout cas, les différences étaient minimes et n’ont pas posé de problème. Socialement, c’était un peu plus dur, parce que les seules personnes que je côtoyais tous les jours étaient mes deux colocataires. Je passais aussi à peu près tous mes week-ends avec mon partenaire, rencontré une semaine ou deux avant le confinement ! Heureusement que je l’ai rencontré avant, sinon l’isolement aurait été beaucoup plus dur à supporter.

Un des gros points négatifs, c’est aussi que je n’ai pas pu voyager à l’étranger comme prévu, ni visiter la Belgique, ou même profiter comme il le faut de la vie bruxelloise, réputée pour son ambiance festive.

Aujourd’hui, le confinement a été levé, les frontières réouvertes, et tout ce qui avait fermé a rouvert. Les gestes barrières restent obligatoires (masques dans les transports en commun par exemple), et il y a du gel hydroalcoolique dans les magasins, sur le lieu de travail… Mais globalement la vie a repris son cours normal.

Je ne garde pas un mauvais souvenir de ce confinement, puisqu’il s’est globalement bien passé. Il a été gênant car il a perturbé mes projets professionnels et personnels, mais pas non plus de manière insupportable ! Lorsque les mesures restrictives ont été levées, j’ai essayé de profiter au maximum, et j’ai décidé de prolonger mon séjour jusqu’à fin juillet.

J’ai choisi cette photo pour illustrer mon témoignage : il s’agit des arcades du cinquantenaire. J’habitais juste à côté donc je voyais tous les jours ce monument depuis mon balcon, c’est dans ce même parc du cinquantenaire que j’allais me promener pendant le confinement. La photo a été prise au printemps. »

Propos recueillis par Perrine Bontemps 

Crédit photo : Thomas

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