Bi-centenaire de la mort de Napoléon

« Quel roman pourtant que ma vie ! » 

Le 5 mai, Emmanuel Macron commémorera le bicentenaire de la mort de Napoléon, il prononcera un discours à l’Institut et déposera une gerbe devant le tombeau de l’Empereur, aux Invalides. Comme chaque année, Jean-Christophe Napoléon Bonaparte, chef actuel de la famille impériale de France, déposera une gerbe de fleurs au pied du tombeau de l’Empereur, son aïeul. Puis, avec les autorités militaires des Invalides, il accueillera les invités.

Deux expositions vont être sous peu ouvertes au public, à Paris : l’une à la Halle de la Villette « Napoléon », Arthur Chevallier, historien et auteur de « Napoléon et le bonapartisme » en est le commissaire ; l’autre au Musée de l’Armée « Napoléon n’est plus » organisée par Émilie Robbe (conservatrice en chef du patrimoine au Musée de l’Armée).

On peut également écouter sur France Inter ou l’application Radio France, le postcast « Napoléon, l’homme qui ne meurt jamais » (9 épisodes de 45 ‘).

En 2021, Napoléon continue de diviser, attise encore la haine, précisons cependant qu’à la différence de célébrer, commémorer c’est se souvenir.
Néanmoins, pas moins de 70 000 ouvrages ont été publiés dont 250 livres  cette année sur l’homme le plus connu de l’histoire de France.

Celui qui a dit « Ma vraie gloire n’est pas d’avoir gagné 40 batailles … ce que rien n’effacera, ce qui vivra éternellement c’est mon Code Civil ».
En l’espace de 15 ans, Napoléon va reprendre certains acquis de la Révolution, en faire une synthèse et jeter les bases de notre démocratie. On lui doit la création des socles institutionnels, juridiques, administratifs, économiques, éducatifs de la France actuelle. Citons outre le Code civil, le Code pénal, le Sénat, la Cour des comptes, le Conseil d’État, la Légion d’honneur, les préfectures et les lycées et bien d’autres institutions toujours présentes aujourd’hui. Qualifié par certains comme « le boucher de l’Europe », nier la commémoration du bicentenaire de sa mort serait passer sous silence toute une tranche de notre histoire.
Comme l’écrivait Mme de Staël, son ennemie jurée « On peut penser diversement sur son génie et sur ses qualités ; il y a quelque chose d’énigmatique dans cet homme qui prolonge la curiosité ». 

Elisabeth Devriendt

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