Journées nationales de l’Alliance Française… célébration des 130 ans de l’Alliance de Buenos Aires

Les journées nationales du réseau argentin Alliance Française se sont déroulées du mercredi 14 au vendredi 16 juin, l’occasion de célébrer également les 130 ans de l’Alliance Française de Buenos Aires.

Ces rencontres ont rassemblé les présidents et directeurs d’une quarantaine d’Alliances (le pays en compte 53) ainsi que des consuls honoraires de l’Argentine et du Paraguay. Des journées intenses durant lesquelles ont alterne, en parallèle, Alliance d’un côté, Consulat de l’autre : des heures de travail -ateliers, tables rondes, conférences- et des moments de détente – des expositions artistiques, la projection du vidéo Alliance Française et bien sûr des rencontres et retrouvailles autour de verres d’amitiés.

Au cours des nombreuses interventions qui se sont succédées, les représentants de tous les secteurs – ambassade, consulat, institut français, ambassades francophones et les nombreux acteurs de la communauté, élus comme responsables de diverses associations ont pu s’adresser au public. Comme l’a défini le Directeur général et directeur de l’Alliance Française de Buenos Aires ces journées ont été une formidable occasion de réunir « l’équipe France » au grand complet et a permis à chacun de ses représentants de se faire connaitre de tous.

Les mots de bienvenue ont été à charge du président de l’Alliance Sébastien Gurmendi, du consul général de France Patrick Renard et du directeur de l’Alliance Pascal Casanova. Deux interventions remarquées ont suivi : l’une depuis l’estrade du directeur de l’Institut français Lionel Paradisi Coulouma. Ce dernier s’est étendu sur le concept de diplomatie culturelle et en a profité pour rappeler les défis récemment surmontes par l’Alliance -la pandémie- tout en avertissant sur ceux qui se pointent à l’horizon comme les révolutions technologiques en cours et le contexte économique local, incertain. L’autre intervention, à distance celle-là, a dévoilé sur l’écran le secrétaire général de la Fondation des Alliances françaises, Marc Cerdan, qui s’est montre affable, souriant et prodigue en descriptions et détails sur le réseau mondial Alliance Française. Il a annoncé l’octroi d’une somme d’euros comme contribution à la construction de l’Alliance française d’Ushuaia « première alliance verte » du monde.

Le vernissage de deux expositions a précédé le déroulement de ces journées : la première, à l’ambassade, du photographe Emilien Buffard, dont les œuvres soulignent la diversité dans le sport : la seconde dans la Galerie, au premier étage de l’Alliance, “Idolatría concreta” inaugurée en présence de l’ambassadeur de Suisse, Hans-Ruedi Bortis et de Claudia Scherer-Effosse, ambassadrice de France, réalisée par l’artiste plastique suisse Alan Strani, en résidence à la maison suisse de la Boca, depuis six mois.

Un autre moment clef a été la diffusion en avant-première mondiale d’un documentaire sur le réseau international de l’Alliance Française. La première Alliance Française fut créée à Paris en 1883, après la guerre franco-prussienne, dans l’objectif d’étendre l’usage de la langue française et de transmettre « urbi et orbi » les valeurs humanistes et républicaines de notre pays. Parmi les membres fondateurs se trouvent des noms célèbres comme Jules Verne, Louis Pasteur, ou encore l’écrivain historien Ernest Renan. Aujourd’hui, le réseau contribue au rayonnement de la langue et de la culture françaises, toujours en étroite symbiose avec les pays et les cultures locales.
Le documentaire, réalisé en partenariat avec TV5Monde, revient sur la fondation de cette Alliance à Paris, et emmène le spectateur découvrir de près quelques Alliances dans le monde. Parmi elles, l’Alliance Française de Buenos Aires compte de nombreuses minutes du documentaire. Sans doute parce que, comme le souligne le film, l’Argentine est le second pays, après les États-Unis, à s’enorgueillir du plus grand nombre d’Alliances. Le tour d’horizon met également le focus sur les Alliances françaises de Lima au Pérou, d’Antananarivo à Madagascar, de Rio de Janeiro, de Pondichéry. Partout, les témoignages des professeurs, du personnel administratif ou des étudiants vantent les mérites de l’institution qui représente pour certains une fenêtre sur la culture française, pour d’autres un moyen de s’imposer sur le marché du travail…. Dans le passé, l’Alliance est même arrivée à représenter dans certains pays soumis à des régimes dictatoriaux un lieu de liberté d’expression, où l’on venait lire la presse libre. Ce documentaire souligne fortement l’importance du réseau et illustre à merveille l’expression utilisée par l’académicien Maurice Druon, « le français en partage ».

Un moment artistique de grande envolée a clos l’une des deux journées de travail avec le récital du jeune et talentueux pianiste français Maxime Zecchini dont une des particularités est d’interpréter certaines œuvres avec sa seule main gauche.

Plusieurs cocktails ont ponctué des journées ou demi-journées de travail intenses : à l’ambassade ou les participants ont été accueilli par Madame l’ambassadrice le premier jour et par Monsieur le consul général le second, ou à l’Alliance ou l’amphitryon était le maitre de maison Pascal Casanova.

Ce déploiement d’activités outre les occasions d’échanges personnels entre les participants comportait bien sur un but didactique de formation des enseignants, mais aussi de médiation culturelle et de réflexions sur les thèmes de la francophonie.

L’organisation parfaitement maîtrisée, a été l’occasion de célébrer les 130 ans d’une institution présente dans plus de 133 pays, au niveau national annoncer les anniversaires de plusieurs autres Alliances et insuffler un nouvel élan au réseau argentin qui devrait être créateur de bien de synergies et de nombreux nouveaux projets.

Cléophée Baylaucq    Marie-Françoise Mounier-Arana


 

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