Patrice Leconte, cinéaste polyvalent

Né le 12 novembre 1947 à Paris, Patrice Leconte intègre l’IDHEC en 1967, dont il ressort diplômé quelques années plus tard. La suite demeure moins classique : peu enclin à devenir assistant, il préfère fréquenter le milieu de la bande dessinée (des pointures comme Gotlib ou René Goscinny). Plutôt doué, Patrice Leconte réussit à vivre de ses dessins, tout en tournant en parallèle des courts métrages.

En 1975, Patrice Leconte fait le grand saut et réalise son premier long intitulé (tout un programme !) “Les vécés étaient fermés de l’intérieur”, où il dirige Coluche et Jean Rochefort. Fort du succès de ce premier film, Patrice Leconte propose à l’équipe du Splendid un scénario.
Si le projet n’aboutira pas, en revanche le contact est établi: les joyeux drilles s’adressent donc naturellement à lui pour l’adaptation de leur pièce “Amours, coquillages et crustacés”, qui deviendra “Les bronzés”.

Succès immédiat. La suite des aventures de Gigi, Popeye, Nathalie et consorts est tournée dans la foulée et sort l’année suivante.

Les deux films deviennent rapidement cultes.
Ce double succès incite Patrice Leconte à collaborer avec Michel Blanc. Les deux hommes tourneront ensemble trois des comédies hilarantes, aux titres évocateurs: “Viens chez moi, j’habite chez une copine”, “Ma femme s’appelle reviens” et “Circulez y’a rien à voir”.
Curieux et soucieux de ne pas se laisser enfermer dans un carcan, le réalisateur opère en 1984 un changement de registre en tournant un film d’action avec Gérard Lanvin et Bernard Giraudeau, “Les spécialistes”.

Trois ans plus tard Leconte brouille un peu plus les pistes avec “Tandem”, une comédie intimiste très réussie avec Jean Rochefort et Gérard Jugnot.
Leconte explore en 1989 et 1990 le drame en huis clos, avec “Monsieur Hire” (où il retrouve un étonnant et méconnaissable Michel Blanc) et “Le mari de la coiffeuse”.

Deux films distribués dans le monde entier, à l’instar de “Ridicule” (Fanny Ardant, la révélation Charles Berling), nommé à l’Oscar du meilleur film étranger.
Ces dernières années, les films de Leconte connaissent une carrière en salle très inégale, à l’image du titre de son film tourné avec deux monstres du cinéma français : Alain Delon et Jean-Paul Belmondo (“Une chance sur deux”).

Si le succès attendu n’est pas toujours au rendez-vous, Patrice Leconte ne se laisse pas abattre pour autant. Véritable boulimique de travail, Leconte continue de livrer chaque année avec une régularité surprenante une nouvelle oeuvre : “La fille sur le pont” (1999) “La veuve de Saint-Pierre” (2000), Félix et Lola (2001), Rue du plaisir (2002), L’homme du train (2002)…

 

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