Henri Salvador nous a quittés

Il était né à Cayenne en Guyane le 18 juillet 1917. Sublime dans son complet veston couleur crème, Henri Salvador a marqué plusieurs générations de sa voix suave et de son rire à gorge déployée.

henri-salvador-le-rire-eternelA 11 ans, fraîchement débarqué à Paris, il découvre le jazz à travers Louis Amstrong et Duke Ellington. Envoûté, il se munit immédiatement d’une guitare et à force de travail, il devient “bon” lui aussi et intègre en peu de temps l’orchestre du violoniste de jazz américain Eddie South. Sa collaboration avec Boris Vian lui apprend que l’argot colle aussi bien à la peau du rock’n’roll et du jazz et ils composeront ensemble “Rock’n’roll Mops“,”le blues du dentiste” et “faut rigoler“.

Du jazz au rock’n’roll, chemin faisant, Henri Salvador prête aussi ses cordes “mielleuses” à la Bossa Nova et fera fureur au Brésil. Les albums “dans mon île” et “chambre avec vue“, en collaboration avec Benjamin Biolay et Keren Ann, lui valent un franc succès à la fin de sa vie et sont de langoureuses bossas-novas.

Henri n’a pas seulement marqué la chanson française. Ses “Salves d’or” émissions de télévision de grande consommation du dimanche, l’ont aussi rendu populaire sur le petit écran, malgré ses shows d’humour parfois grotesque. “Zorro est arrivé” et “Juanita banana” figurent parmi ses sketchs les plus représentatifs.

Salvador composera également des musiques pour Disney : Blanche-Neige, les Aristochats, Robin des Bois

Un parcours plutôt bigarré, pourrait-on dire, à l’image des couleurs et de la bonne humeur que distilla ce grand artiste.

Julie Coupet

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