Coupe du monde de football féminine : le bilan

Le dimanche 7 juillet dernier, la 8ème édition de la Coupe du monde de football féminine s’est achevée avec la victoire des Etats-Unis face aux Pays-Bas.

Favorites depuis le début de la compétition, les américaines conservent ainsi leur titre et ajoutent une quatrième étoile à leur maillot. Retour sur une Coupe historique sur bien des points, malgré des déceptions tant côté français qu’argentin.

Le championnat s’annonçait pourtant prometteur pour les bleues, en grande forme avant le début de la compétition ; malgré les efforts, leur parcours s’est arrêté en quart de finale, terrassées par les titanesques joueuses de l’équipe étasunienne avec un score de 1 à 2.

Du côté Argentin, les « celestes » du groupe 2 n’ont malheureusement pas réussi à passer les qualifications : 0-0 face au Japon, puis 1-0 pour l’Angleterre, et enfin match nul 3-3 face à l’Ecosse. Par ailleurs, le fait qu’elles aient pu participer à la compétition malgré les difficultés en amont est une victoire en soit selon Página 12. En résumé, et d’après les experts, les deux équipes ont encore du chemin à faire et doivent redoubler d’efforts pour améliorer leur jeu respectif. Effectivement, un fossé semble bel et bien s’être installé durant la compétition entre les championnes en titre et le reste des équipes, Le Monde parle d’ailleurs des « Américaines seules contre l’Europe » !

Il est important de souligner que cette coupe du monde 2019 a été un grand pas tant pour le football féminin que pour le sport féminin en général. Il s’agit, depuis le premier championnat en 1991, de la coupe du monde féminine la plus suivie de l’histoire : la FIFA a annoncé un total cumulé de près d’un milliard de téléspectateurs à travers le monde. Des records ont même été battus : lors de la diffusion du match France-USA en quart de finale, un pic à 12,2 millions de téléspectateurs a été enregistré. Du côté de l’affluence dans les stades, les chiffres sont également notoires : si les matchs de qualifications n’ont parfois pas déplacé les foules, les matchs les plus importants, dont ceux des bleues, ont été joué à guichet fermé. En somme, un engouement prometteur quant à l’avenir de la discipline. Les bleues, ont, pour quelques instants, conquis le cœur des françaises et français et le football féminin a définitivement fait vibrer les stades de l’hexagone. La lumière à été mise sur les qualités et compétences de chaque équipe, qui ont pu démontrer qu’elles valaient autant qu’une équipe masculine, tant par leur détermination et leur volonté que par leur jeu. Les avancées se multiplient et les opportunités s’accumulent pour les équipes féminines du monde entier : les joueuses australiennes ont notamment réussi à obtenir un salaire de base équivalent à celui de leurs confrères, et l’Afrique du Sud va mettre en place sa première ligue féminine nationale (source : Le Monde). La prochaine grande étape pour les bleues : l’Euro 2021, qui aura lieu en Angleterre.

Elhia Pascal-Heilmann

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