La compagnie « Paris Baires » présente « Mermoz & Cie »

C’est chez Anne, hôtesse d’un jour, que le Trait- d’Union est allé à la rencontre de la compagnie de théâtre « Paris Baires », plongée dans la préparation de sa nouvelle pièce, « Mermoz et Compagnie » qui sera présentée les 8 et 9 novembre prochains dans l’auditorium du lycée Jean Mermoz.

Cette année, il a fallu innover. Habituellement, la troupe, composée uniquement d’une équipe féminine, interprétait une œuvre connue. Dans la boîte noire, on retrouve, entre autres, « Toc toc », de Laurent Baffie, « Art» de Yasmina Reza, et, c’était l’année dernière, « Ҫa sent le sapin » de Franck Didier et Thierry François. Cette fois-ci, il fallait trouver un thème lié au cinquantenaire de la fondation du lycée Jean Mermoz. Or, malgré tous les efforts, la recherche d’une pièce collant au sujet s’avéra infructueuse. Panne de moteur, donc. Mais, pour la petite équipe soudée autour de son commandant de bord, pas question d’annuler. Il ne restait donc qu’une seule possibilité : écrire un scénario ; exercice ô combien plus délicat. Bien entendu, Jean Mermoz était le cap à suivre. Et, après de nombreuses recherches sur l’Aéropostale et ses figures emblématiques, Mermoz bien sûr, mais aussi, Saint-Exupéry et Guillaumet, Anne, secondée de très près par ses partenaires, prit les commandes du stylo et accoucha d’un texte. Cette année est donc une première :  la troupe est devenue pionnière. A l’égal des aventuriers de l’Aéropostale, elle a ouvert une nouvelle voie.

Que pourrons-nous savoir de ce qui se prépare dans le cockpit des filles, dont des secrets bien gardés ? Complices et futées, ces dames ne nous dévoilent pas tout. Et c’est tant mieux. On saura que l’action se déroule à Buenos Aires, que nous serons en 1930 et que l’ambiance sentira bon le Latécoère, l’esprit d’aventure auxquels se mêleront clins d’œil aux cultures argentine et française sans oublier, bien sûr, les membres de l’Aéropostale. Evidemment, il n’y pas d’hommes ; des ombres seulement, laissant derrière elles quelques traits de fumée… Anne insiste sur le fait que, contrairement à l’année précédente, tous les personnages ont un rôle d’égale importance.

Comme chaque année, il a fallu pallier les départs. Celui d’Isabelle fut une perte importante pour le groupe car, en plus de son évident charisme, elle s’était fortement impliquée dans la genèse du projet. Du coup, il a fallu rechercher de nouvelles participantes. C’est ainsi que se sont intégrées Amandine, qui jouera dans la pièce le rôle d’une interprète de radio feuilleton et Alexandra, cheffe de l’agence, qui a la particularité d’être la première argentine francophone à s’intégrer à la troupe. On retrouvera avec plaisir les « anciennes » de l’équipe forte déjà de l’expérience de quelques heures de vol (Il s’agit déjà de la huitième représentation !) : Roselyne qui assumera le rôle ingrat d’une personne âgée et aigrie, Marie l’employée qui veut devenir pilote, Amélie, présentée comme la « femme fatale », aiguise notre intérêt et, enfin, Anne, la femme de ménage, l’élément centripète du groupe. N’oublions pas Gladys qui, comme l’année dernière, sera l’aiguilleuse du son dans sa tour de contrôle, là-haut, à la régie.

Anne insiste sur l’ambiance particulière du fait qu’il n’y a que des femmes : liberté de parole, bienveillance, écoute, empathie, homogénéité du groupe bien qu’il soit composé de personnalités différentes. C’est un travail exigeant. Tout sera prêt pour le vol inaugural du 8 novembre. Aubaine : il est gratuit et, de surcroît, la réservation de siège n’est pas nécessaire. Embarquement à 20h30.

Jérôme Guillot

Photo :  La Cie « Paris Baires » en pleine répétition avec, de gauche à droite, Marie, Amandine (cachée), Amélie, Alexandra, Gladys et Anne.

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