Parasite (Gisaengchung)

Le film du sud-coréen Bong Joon Ho, “Palme d’Or” du festival de Cannes 2019, sort enfin sur les écrans argentins, ce jeudi 23 janvier

Pour la première fois, un film sud-coréen a remporté la “palme d’or” du festival de Cannes : Parasite du talentueux metteur en scène asiatique Bong Joon Ho.

Si le réalisateur est révélé par le film Memories of Murder (basé sur un fait divers : un tueur en série jamais arrêté), il n’est pas un inconnu à Cannes :

. En 2006, il fait son apparition sur la Croisette et présente à la “quinzaine des réalisateurs” , The Host, un film de science-fiction mettant en scène un monstre qui terrorise Séoul. Il s’agit d’une satire critiquant la pręsence militaire américaine en Corée du Sud.

. En 2009, Mother fait partie de la sélection d’”un certain regard” : une veuve lutte sans limite pour innocenter son fils, attardé mental, accusé d’un meurtre.

. En 2011, il est président du jury de la “caméra d’or”.

. En 2017, Okja fait partie des films en compétition pour la “palme d’or” : une amitié entre une petite fille et une truie transgénique échappant de justesse à l’abattoir. Il s’agit d’une critique du capitalisme, de la cruauté, la souffrance infligée aux animaux et bien sûr de l’écologie mal appliquée. Ce film ne fut pas primé car distribué par Netflix.

Dans tous ses films, Bong Joon Ho manie avec beaucoup d’élégance et de talent le mélange des styles. Il utilise l’humour noir, la tendresse, une vision sans faiblesse mais juste et équilibrée de la condition humaine. Dans Parasite, comme dans Le transperceneige (Snowpiercer), Bong Joon Ho décrit l’impossibilité du vivre ensemble des classes sociales. Chacun rejette les ressortissants de l’autre classe. Dans Parasite, les pauvres sentent le radis et le linge sale. Les pauvres qui vivent dans une abjecte misère à Séoul, ne sont pourtant pas stupides et la famille trouve le moyen de se faire embaucher l’un après l’autre, dans divers domaines, non contrôlés par les riches. Le film est drôle, puis gênant, puis brutal et violent. Il se termine sur une note puissante et poétique de désespoir… à ne pas rater !

Bianca Mc Master

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