Sanctions internationales et droits de l’homme

Lundi 14 décembre, s’est tenue dans les salons de l’Ambassade de France, devant un public nombreux et attentif, une conférence organisée en coopération avec l’Institut français d’Argentine et l’Observatoire de Droit international humanitaire de l’Université de Buenos Aires.

Cette conférence , introduite par Madame l’Ambassadrice elle-même, était animée par deux professeurs universitaires : Muriel Ubéda-Saillard, professeure agrégée de droit public à l’Université de Lille et Emiliano Buis, professeur de droit à l’Université de Buenos Aires. Le thème choisi portait sur Les sanctions internationales et les droits de l’homme. La professeure Ubéda-Saillard était déjà intervenue sur cette question lors de réunions scientifiques en France, dont certaines sont disponibles sur Youtube 

Appréhendée sous un angle dialectique, cette question a permis de mettre en évidence comment un grand nombre d’Etats aujourd’hui, dans le souci de renforcer l’effectivité du droit international, adoptent de leur propre fait, alors même qu’il n’y a parfois pas consensus dans les organisations internationales, des sanctions contre d’autres Etats, mais aussi contre des entreprises, des organisations ou des individus étrangers.

La palette de ces mesures est très large : embargos divers, gel des avoirs financiers, interdictions de voyage, etc… Si elles contribuent incontestablement à isoler et affaiblir les Etats qui en sont la cible, ces sanctions affectent aussi les populations et les privent d’accéder à leurs droits les plus fondamentaux (santé, alimentation, liberté, etc.), déjà fortement limités par leurs gouvernements non démocratiques.

Un débat a suivi la conférence, durant lequel on a pu mesurer toute la difficulté d’imaginer des mécanismes pour permettre une meilleure application du droit international tout en préservant l’intégrité des droits de l’homme ; la nécessité que diplomates, politiques et juristes travaillent au coude à coude sur cette question s’est imposée.

 


 

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