Flâneuses, fanzines d’art

La présentation des Flâneuses une série de 4 fanzines réalisés par la commission culture de l’association Marianne s’est déroulée mardi 12 avril dans la bibliothèque de l’Alliance Française.

Le projet des fanzines est né au début de la pandémie de covid, en mars 2020, au cours d’une visioconférence entre les membres de la commission culture de l’association.

Le problème qui tourmentait la commission était alors -en citant Julian Barnes- « comment transformer la catastrophe en art ? », et également comment donner une certaine visibilité aux œuvres et aux artistes… et le projet vu le jour : convoquer des artistes contemporains argentins avec la consigne d’envoyer une représentation d’une de leurs œuvres et d’enregistrer un audio d’une minute contant en quelques mots la source de leur inspiration.

Sophie Weber, artiste audiovisuelle, transforma en courtes vidéos ce contenu qui fut diffusé sur la chaine YouTube de l’association et partagé sur les réseaux sociaux.

La série réunissait 32 témoignages d’artistes, il fut décidé ensuite d’imprimer sur papier les contenus virtuels et de laisser de la sorte la preuve tangible du travail réalise.

Le format choisi fut le « fanzine », pour ses caractéristiques esthétiques, artisanales et économiques, et la série baptisée du nom de Flâneuses, suggérant la nostalgie de flâner dans les rues, et l’illustration également de la liberté conquise par les femmes à partir du XXème siècle.

Les transcriptions des voix et des images vidéo ont été réunies en livrets contenant des textes, des photos et un QR, qui permet au lecteur de passer de la version papier vers le support virtuel original. Patricia Pellegrini, l’une des instigatrices de ces fanzines et leur principale réalisatrice a expliqué avec clarté leur confection demandant créativité, imagination et beaucoup de travail manuel

Des textes et des poésies en français et en espagnol enrichissent le contenu, toutes œuvres de plusieurs membres de la commission : proses de Vivian Lofiego et de Carina Starkl, poèmes exquis de Lili Grinberg et de Carola Lagomarsino et le témoignage captivant de l’artiste Zulema Maza.

Les fanzines ont des couvertures faites d’enveloppes de papier kraft, des feuilles pliées à l’intérieur, dont une de papier végétal translucide et des petits cahiers pliés et coupés imprimes, représentant les œuvres des artistes. Les enveloppes sont ornées de différentes sérigraphies avec dessins ou photos.

Quand l’art traite d’évènements traumatiques, il aspire à promouvoir la réflexion d’une approche artistique” a souligne dans un de ses textes Florence Baranger-Bedel.

 

 

 


 

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