Sous la griffe d’une parisienne

SHOWS DEVANT….
By ALEX PANDEV

Oui, Oui, je suis allée pas mal au théâtre depuis mon retour.

Et je reste émerveillée par Buenos Aires, cette ville chronophage, épuisée, anémiée, exténuée par la peur, l’inflation, les élections prochaines, l’insécurité, la pauvreté endémique mais une Buenos Aires VIVANTE, où la créativité reste reine envers et contre tout. Cette créativité qui inonde les théâtres, les petits comme les grands et qui comble un public toujours plus gourmand et toujours plus curieux.

Quelle leçon pour les petits Parisiens, si frileux de tout, qui se rétrécissent à la moindre contrariété économique, eux si gâtés, voire même si corrompus par les aides généreuses de l’Etat Providence qu‘ils en oublient pour la plupart l’essentiel :  Vivre.

Et hop, un petit carrousel de quelques œuvres porteñas à recommander cette semaine.

En tête de liste :

Au théâtre Alvear : EDMOND de Alexis Michalik, que j’avais déjà eu le plaisir d’applaudir à Paris.

L’adaptation est intelligente, la mise en scène, plus que réussie et les comédiens au diapason.

L’unique regret est la taille du théâtre, un espace plus intime aurait été plus judicieux et sa scène, énoooooorme, ce qui pousse les comédiens à hurler en permanence. A recommander principalement aux sourds et malentendants. Mais pas que …bien sûr !

Au théâtre Picadero : El ZOO de CRISTAL de Tennessee Williams adaptée merveilleusement par Mauricio Kartun

Une grande sensibilité, des comédiens très incarnés : une soirée délicate.

Le petit moins : le rôle de la mère qui a oublié et les temps et les contre temps …bref tout ce qui compose la richesse d’une interprétation. A part cela beaucoup d’émotion.

Au théâtre Picadero, encore : EL LOCO Y LA CAMISA, de Nelson Valente :

Juste remarquable.

La folie, la violence domestique et le nœud gordien qu‘est la Famille. Tout ce que j’aime.

Les comédiens sont tous étonnants de naturel et de vérité ;

On y court.

Et je me suis abstenue d’aller écouter Dalida à l’Alliance Française : une ou 2 chansons c’est bon, mais un concert entier : j’aime pas les copies.

Ce week end, en pénitence, j‘irais sur Spotify me faire une petite ligne de Bambino. Bambino en compagnie de l’original, voilà.

Quelle semaine. J‘ai beaucoup, beaucoup applaudi. Bravo à tous ;

…Et à bientôt !

@locuradealex


 

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