Prix Lahille à La Plata

La Fondation Musée « Francisco Pascasio Moreno » a récompensé l’ornithologue Tito Narosky

Le 20 avril dernier, s’est déroulée dans l’auditorium du remarquable Musée des sciences naturelles de La Plata, la sixième édition du Prix Lahille.

Au cours de la cérémonie présidée par Luis Mansur président de la Fondation et la directrice du Musée, Analía Lanteri ont été décernés, comme chaque année des prix à d’éminents scientifiques. L’un des lauréats, Tito Narosky, 91 ans, est le grand spécialiste de l’ornithologie en Argentine ; il a étudié et observé les oiseaux en parcourant toutes les provinces argentines, les pays d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale.

Avec plus de 40 livres édités, dont le best-seller, « Guide d’identification des oiseaux d’Argentine et d’Uruguay » illustré par Dario Yzurieta, Narosky a été le mentor de plusieurs générations de scientifiques et s’est attaché, tout au long de sa carrière à divulguer l’art de l’observation des oiseaux et leur importance dans les différents écosystèmes.

Le prix Lahille est parrainé par l’ambassade de France et porte le nom de Fernand Lahille, chercheur français qui fut, en 1893, invité à travailler en Argentine par le savant Perito Moreno. Dans ses remerciements, Narosky a fait état de la philosophie qui l’a guidé tout au long de ses années consacrées à l’étude des oiseaux dans leur habitat naturel : « Je sens que j’appartiens de plus en plus à la vie, je me retrouve jumelé avec les plantes et les animaux sur la Terre et je crois que c’est le Paradis d’où l’homme fut chassé. Bien que nous puissions encore le visiter, ce paradis qu’est la nature, je crois que l’homme est une apparition de dernière minute qui a eu sa période d’épanouissement et va disparaître comme n’importe quelle autre espèce. Car tout est une unité et notre vie comme espèce n’échappe pas à la généralité. »

Au cours de la cérémonie, des diplômes ont également été décernés à des bibliothèques, des musées de provinces argentines, à des artistes, des photographes de la nature, des communicateurs, des journalistes et des fondations, dédiés à la sensibilisation et à la vulgarisation du travail des naturalistes et des scientifiques.

 

Pour clore la cérémonie, Ofelia Huergo, présidente de la Fondation Émile Coutaret, a remis un prix pour sa trajectoire à la remarquable astrophysicienne franco-argentine Norma Sanchez.

Les lauréats ont tous d’une façon ou d’une autre exprimé dans leurs discours de remerciements leur profonde gratitude d’être “reconnus”. Il est, en effet, important pour les scientifiques de voir leur travail quotidien mis en valeur, un travail souvent solitaire et presque toujours mal rémunéré.

 

Patricia Pellegrini


 

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