Sous la griffe d’une parisienne

Chers amis lecteurs, après une petite absence salutaire, me revoici griffes et crocs à leur place.

Ci-dessous, un avis, subjectif bien sûr, pour vous éviter une dépense inutile !

Maria Callas, le film de Pablo Larrain avec Angélina Jolie.

Oh lalala Maria, ou comment faire un biopic qui sent plus le formol que la passion…

Deux heures d’Angelina Jolie pour une seule expression : le sourcil légèrement levé, la bouche entrouverte, les mâchoires serrées, une souffrance intérieure si bien contenue qu’on se demande si elle ressent quelque chose.

C’est simple, elle pourrait être en train de chanter Tosca, lire son courrier ou attendre son Uber, on ne verrait pas la différence.

Une raie dans un bocal serait plus expressive.

Les autres acteurs ont visiblement reçu la même directive surtout ne montrer AUCUNE émotion.

Des statues de cire hypnotisées avant chaque prise…

Seul l’acteur qui joue Onassis semble avoir échappé à cette lobotomie générale. Il vit, il respire et tente quelques nuances dans cet océan de fadeur. A croire qu‘il n’a pas reçu la note de service interdisant toute forme de vie à l’écran.

Et la mise en scène : Clinique, froide, lisse comme une pub Chanel, tournée avec l’énergie d’un dimanche sous Lexomil.

Des plans léchés, un esthétisme glacé avec un rythme si lent qu’on pourrait organiser une pause-café entre chaque réplique.

Parlons des costumes : Irréprochables !

Mais l‘habit ne fait pas la performance.

Angélina Jolie pourrait être habillée en impératrice byzantine, ça ne changerait rien à son charisme égal à celui d’une clef USB.

On l’aurait remplacé par un hologramme, que personne n‘aurait vu la différence.

En bref : un film qui se croit raffiné mais qui est juste prétentieux et soporifique.

Un biopic qui croit tutoyer la grâce mais qui nous enfonce dans nos fauteuils.

Juste attentifs à la bande son, au chant jamais égalé de cette Diva Divina

Mais surtout un film qui n’a rien compris à ce qui faisait de La Callas une légende, transformée pendant deux longues heures, en une Icône froide et désincarnée.

Un comble pour une artiste qui était toute en passion et en déchirures !

Si La Callas voyait cela, elle en perdrait sa voix.

Ou demanderait un ultime rappel juste pour hurler son courroux.

A bientôt !

@locuradealex


 

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