Nous avons posé trois questions à des membres de notre communauté qui vivent le confinement en Argentine.

Natalia Eva de Parseval (Vicente López)

Natalia Eva de Parseval est Franco-Argentine. Née dans la province du Chaco, elle a grandi dans le sud de la France. Après son bac, elle décide de découvrir son pays d’origine pour finalement s’installer à Buenos Aires, il y a une dizaine d’années, après de nombreux aller-retour. Productrice de cinéma, comédienne, elle s’implique depuis peu dans le milieu de la musique : comme attachée de presse, elle a notamment organisé un cycle de concerts acoustiques au marché de San Telmo et a produit le festival IMPREVISIBLE sous la tutelle du chanteur argentin Daniel Melero.

Pouvez-vous nous dire comment vous vivez votre confinement ?

Ce fut difficile dans un premier temps car j’ai vu tous mes projets de travail s’évanouir les uns après les autres : les concerts, les tournées… J’ai donc dû m’adapter à la vie en streaming et j´ai organisé une tournée mondiale virtuelle pour le musicien argentin Pablo Dacal. Avec l´aide de mes enfants, nous avons filmé des images pour un vidéo clip d’une chanson du groupe pop/rock Gigio & Spiker dans laquelle je chante comme artiste invitée. Comme vous le voyez, je ne peux rester inactive ! Le plus beau, c’est que tout cela m’a permis de passer plus de temps avec mes petits. Je profite réellement de l´école à la maison et c’est avec plaisir que je suis leur apprentissage. Je profite également de ce temps pour réorganiser ma maison, faire de petits travaux. Je dévore un livre par semaine, prends le temps de faire du yoga, de méditer. J’ai repris via zoom des cours de théâtre. En résumé, je profite de ce temps qui m’est donné pour faire toutes ces choses que je n’ai jamais le temps de faire.
Heureusement, je vis dans la banlieue nord de Buenos Aires. Le quartier est tranquille et chaque sortie pour aller faire les courses est un plaisir.

Nous finirons bien, un jour où l’autre, par sortir de chez nous. Quels sont vos projets une fois la crise actuelle passée ?

Pendant le confinement, j´ai commencé à m´occuper de la presse des artistes du label « El Libertador » que dirige le chanteur, compositeur et producteur Yuliano Acri. Le groupe de rock « el Dependiente », vient de sortir son deuxième album qui sera également édité au Mexique prochainement.
Comme c’est un peu difficile de prévoir des concerts cette année, j’avance au jour le jour. Je transforme en streaming les projets de tournée, j’attends avec impatience l’ouverture des frontières. De nombreuses et nouvelles alliances sont en train de naître de ces concerts virtuels, j’espère pouvoir visiter rapidement de nouvelles contrées avec mes artistes.

A n’en pas douter, cette période que nous vivons est hors du commun. Beaucoup considèrent que le monde d’« avant » ne pourra plus être le même lorsque cette crise sera passée. Qu’espérez-vous de ce monde de l’« après » ?

J’espère pouvoir continuer à exercer une grande partie de toutes mes activités depuis la maison et passer ainsi plus de temps avec mes enfants. Le futur est un mystère…Plus que jamais « Carpe Diem » !

Propos recueillis par Jérôme Guillot
Crédit photo : Nora Lozano