Elections consulaires

Liste ELUE Collectif solidaires : citoyen·ne·s de gauche, écologistes et féministes – Action sociale et participative à Buenos Aires et dans les provinces.

La candidate tête de liste : Marie Uteau-Venegas

Marie, 34 ans, est née au Chili d’une mère chilienne et d’un père français professeur de lycée à l’étranger. Elle a vécu au Chili et au Portugal puis est rentrée en France. Marie s’installe en Argentine en 2012 pour reprendre un projet d’études et se rapprocher du Chili. Depuis 2017 elle s’investit particulièrement dans des activités à caractère social. En 2020 ses actions de solidarité (aide aux touristes français bloqués en Argentine, distribution de paniers de nourriture, « bachillerato popular ») l’amènent à structurer un collectif pour se présenter aux élections des Conseillers des Français et Françaises de l’étranger. À l’heure actuelle elle donne des cours de français dans les écoles publiques de la ville de Buenos Aires. Marie a répondu aux questions du Trait-d’Union accompagnée de deux autres membres de la liste, pour affirmer par l’exemple l’existence du collectif.   

TdU : Quelles sont les motivations qui vous poussent à représenter les Français d’Argentine ?

C’est Jean-Paul Cazalé, franco-argentin de 38 ans qui répond à la question. Jean-Paul, ingénieur chimiste, né en France, a été scolarisé au lycée Franco-argentin « Jean Mermoz », puis est retourné poursuivre ses études supérieures dans l’hexagone. De retour en Argentine en 2010, il s’installe en 2018 à Mercedes (province de Buenos Aires), où il s’implique dans des associations sur l’environnement et s’attache à promouvoir « l’agro-écologie » :

Les valeurs de la gauche comme les questions écologistes et féministes sont le socle de notre collectif. C’est ainsi que ce projet de réseau de solidarité a vu le jour, organisé en trois sous-groupes thématiques « Soli-fem » (féministe), « Soli-verde » (écologiste) et « Soli-arte » (regroupant les artistes francophones d’Argentine). Ces différentes thématiques nous permettent d’entrer en contact avec de nombreux Français et Françaises installés dans tout le pays et qui ont des centres d’intérêts variés. Comme beaucoup de nos compatriotes, nous ne nous considérons pas comme des expatriés mais comme des Français résidents en Argentine. C’est cette communauté française, diverse et établie sur tout le territoire argentin, que le collectif Solidaires souhaite représenter.

TdU : Quels sont les principaux axes de votre plateforme ?

C’est au tour de Françoise Cormeau de prendre la parole. Françoise habite à Puerto Madryn dans la province de Chubut depuis 7 ans, elle vivait auparavant à Buenos Aires. Elle expose les trois axes principaux du collectif :

Tout d’abord, la transparence dans la communication et l’information aux compatriotes locaux. En effet, il y a un manque de visibilité du rôle des conseillers consulaires actuels, et d’informations sur leur activité durant leur mandat. Si la liste Solidaires est élue, elle fera notamment preuve de transparence sur l’utilisation des indemnités versées par l’état aux conseillers et sur les 12 engagements concrets qui ont été pris dans notre programme.

Le deuxième axe du programme est notre mandat collectif, qui signifie un travail en équipe sur certains sujets spécifiques qui se présenteront à l’élue. Le mandat sera aussi rotatif, afin de permettre à différentes personnes du collectif de prendre le relais et d’exercer la fonction.

Et le troisième axe est une présence fédérale dans les provinces du Chubut, Córdoba, Buenos Aires notamment. Comme le souligne le slogan de campagne, nous souhaitons que le soutien de la Conseillère et les projets soient en province autant qu’à Buenos Aires capitale. Les consuls et consules honoraires ont des possibilités d’action restreintes et ne peuvent pas réaliser certaines démarches, c’est dans ces cas que la conseillère devrait agir. Dans cet esprit fédéraliste, le collectif s’engage par exemple à promouvoir et soutenir les projets FLAM* en province, par le biais des subventions annuelles aux associations (STAFE).

TdU : Avez-vous l’appui d’un groupement ou d’un parti politique ?

Marie UV : L’élection des conseillers et conseillères, contrairement aux affirmations d’autres candidats, n’est pas apolitique. Presque toutes les listes comptent sur l’appui de partis politiques. Notre liste est citoyenne, de gauche, regroupant des membres sans étiquette et des militants et militantes de la France Insoumise. Nous bénéficions donc aussi de l’appui du réseau international de ce mouvement. Les Conseillers et conseillères votent aux élections sénatoriales, il est donc important de connaître leur tendance politique.

TdU : Quels sont les problèmes que vous aborderiez en premier lieu si vous étiez élue ?

JP Cazalé : Nous croyons en une démocratie participative et directe, donc nous serons à l’écoute de nos compatriotes et de leurs propositions. C’est dans ce sens que nous avons décidé de mener une enquête en ligne les interrogeant sur leurs besoins. Les résultats de cette investigation seront diffusés lors d’une rencontre en ligne. Droits sociaux, retraites, retour en France, aides sont autant de sujets qui sont abordés. Il est essentiel que les Français·es connaissent leurs droits et se mobilisent pour les faire respecter.

TdU : Comment envisagez-vous de vous rapprocher de nos compatriotes ?

Françoise Cormeau : par l’organisation de permanences virtuelles, de tournées et de déplacements en utilisant les indemnités de la Conseillère et par la création d’un maillage de relais sur l’ensemble du territoire, grâce aux membres du collectif.

TdU : Quelles sont vos disponibilités de temps pour remplir votre mandat ?

Marie UV : C’est tout l’intérêt d’avoir une dynamique collective et de travailler en équipe. Le collectif permet justement de dégager suffisamment de temps pour faire face aux multiples demandes de la communauté française.

TdU : Désirez-vous nous parler de vos co-listiers ?

Cédric Prestat- 38 ans.  CABA.

Entrepreneur, ingénieur et sociologue franco-argentin, il vit en Argentine depuis 17 ans. Ingénieur (INSA) et sociologue (UBA), ayant étudié et travaillé en Espagne, en Allemagne et en Angleterre avant de s’installer à Buenos Aires. Entrepreneur dans le développement d’applications et professeur en “Bachilleratos populares”, passionné de théâtre et de foot, Cédric est particulièrement attaché aux dynamiques horizontales et à l’autogestion dans la construction politique et la résolution des questions citoyennes.

Tamara Wackernagel – 30 ans.  CABA.

Traductrice et journaliste franco-allemande ayant partagé sa vie étudiante et professionnelle entre la France et l’Allemagne, Tamara est venue s’installer en Argentine il y a 4 ans pour y rejoindre sa compagne et reprendre des études de sciences politiques en parallèle avec son activité professionnelle. Sensible aux questions sociales et aux luttes féministes, Tamara s’engage particulièrement en faveur d’une transformation du sport, vers plus d’inclusion et de déconstruction.

Hervé Segata- 42 ans. CABA.

Acteur, chanteur et économiste dans une vie antérieure, Hervé a rangé ses costumes et ses cravates et est venu s’installer en Argentine il y a 14 ans pour conquérir la scène portègne. Militant engagé de la cause LGBTQI+ en Argentine, Hervé s’est particulièrement impliqué en faveur de l’ouverture du mariage pour tous et la loi sur l’identité de genre.

Pauline Maynier – 34 ans. Province de Córdoba.

Traductrice indépendante originaire d’Occitanie, Pauline est installée depuis 4 ans dans les Sierras de Córdoba, à Villa Carlos Paz, avec son compagnon et sa fille franco-argentine, auprès de laquelle elle relève au quotidien le défi de maintenir le lien avec la culture et la langue françaises. Après avoir travaillé en France dans le milieu associatif (ruralité, lutte contre l’exclusion et la pauvreté), elle a été fascinée par le dynamisme des mouvements féministes argentins. Pauline est engagée au sein d’un collectif féministe de sa ville.

Jean-Paul Cazalé – 38 ans. Agroécologie. Province de Buenos Aires.

Ingénieur dans une entreprise d’assurance industrielle, “JP” est né en France de parents argentins. Arrivé à Buenos Aires à l’âge de 5 ans, il fait sa scolarité au Lycée français Jean Mermoz jusqu’au baccalauréat, avant de poursuivre ses études supérieures d’ingénieur en France. En 2010, il revient s’installer en Argentine et investit son temps libre auprès d’associations et de mouvements promouvant un autre modèle agricole, les circuits courts et l’agroécologie, à Mercedes (Province de Buenos Aires), où il vit, et dans tout le pays.

Françoise Cormeau – 50 ans. Province de Chubut.

Enseignante de français originaire d’Angers et diplômée en Langues Etrangères appliquées au commerce international, Françoise a passé plus de la moitié de sa vie à l’étranger (États-Unis, Allemagne, Angleterre) avant de s’établir en Argentine, à Buenos Aires puis dans la province du Chubut (Patagonie) en 2014. Depuis Puerto Madryn, cette ancienne de Greenpeace s’engage activement auprès des communautés locales, notamment contre les méga-projets miniers et pour la défense de l’eau.

* N.D.L.R. : Le projet FLAM (français langue maternelle) est un dispositif d’appui financier annuel destiné à soutenir des activités linguistiques et culturelles en français destinées à des enfants français ou binationaux scolarisés dans une autre langue que le français.

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