La lutte contre la déforestation au Grand Chaco à l’aune de la COP21

Le séminaire “Conservation du Gran Chaco Americano – La déforestation et le changement climatique” préparation à la prochaine conférence des Nations Unies sur le réchauffement climatique –COP21-, organisé par l’Institut Français d’Argentine et la “Fundación ProYungas” s’est tenu à l’Alliance Française mardi 16 juin.
Yungas, communauté et nature

Yungas, communauté et nature

Ce séminaire s’inscrit dans la phase de sensibilisation mondiale et de préparation de la prochaine conférence des Nations Unies sur le changement climatique qui se déroulera à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015.

Alejandro Brown, président de la “Fundación ProYungas” a ouvert le séminaire en décrivant l’impact sur la biosphère que souffre la région dénommée Le Gran Chaco à cause d’une forte déforestation provoquée par l’expansion accélérée de l’agriculture et de l’élevage de, en moyenne, 200.000 ha par an. Afin de sauvegarder la région, un accord tripartite a été conclu entre l’Argentine, le Paraguay et la Bolivie. Il s’agit d’un immense territoire d’une extension de 100 millions d’hectares recouvert de savanes, bois secs et zones humides. Il est peuplé par quelques 600 communautés aborigènes appartenant à onze ethnies différentes (Wichi, Pilaga, Toba, Chorote entre autres).

Le panel se composait de quatre exposants

Jorge Neme, directeur exécutif de la cellule “Cambio Rural” (réseau d’innovation et d’investissement en milieux ruraux), qui dépend du Ministère Argentin de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche a souligné la volonté du gouvernement de développer des projets d’investissements afin de provoquer des flux de nouvelles technologies pour préserver la région.
Plus pragmatique, Gustavo Grobocopatel, ingénieur agronome, président de “Grupo Los Grobos” (entreprise d’investissement et d’agro-business) s’est référé au besoin d’analyser les mégatendances de la région (migrations, changements climatiques, marchés potentiels), et la culture des différentes communautés présentes ainsi qu’à leur concept de bien être afin de pouvoir créer des actions pertinentes avec des chaînes de valeur adéquates. Puis Jorge Trevin, responsable du projet « Preparación para REDD+ » (Reducing Emissions from Deforestation and Forest Degradation), dépendant du Secrétariat Argentin de l’environnement et du développement durable, a mis l’accent sur la nécessité des pays émergents de recevoir des aides financières de la part des pays industrialisés, pour leur permettre d’affronter les transformations nécessaires face au réchauffement climatique. Et enfin, Ariel Araujo, secrétaire exécutif du Parlement des peuples indigènes du Chaco s’est référé aux coutumes ancestrales des communautés aborigènes, leur respect et leur relation spirituelle avec la “Mère Terre”.

En clôture, Marc Flattot, Premier Conseiller de l’ambassade de France en Argentine a souligné le compromis de la France d’œuvrer pour la réduction des émissions de carbone, une priorité indiscutable de l’Union Européenne et s’est félicité des actions de la “Fundatión ProYungas” qui propose des “solutions locales pour un problème global” car, comme le souligne Ban Ki Moon, “il n’y a pas de plan B car il n’y a pas de planète B”.

Plus d’infos : www.proyungas.org.ar et www.cop21.gouv.fr

Le Yunga ou Yungas (mot quéchua signifiant « Terres tièdes ») est une vallée forestière d’ Amérique du Sud .

Photo: crédit Fundacion ProYungas

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