Nathalie Lacoste-Yebra, Directrice de l’Alliance Française

Sympathique et ouverte, la nouvelle directrice de l’Alliance semble très à l’aise dans son nouveau poste et parfaitement intégrée dans l’immensité de la ville et du pays…ce n’est toutefois pas étonnant, elle a déjà séjourné par deux fois en Argentine et, ce qui n’est pas anodin, est mariée à un argentin.

Nathalie Lacoste-Yebra est anthropologue urbaine de formation, diplômée de l’Institut des hautes études de l’Amérique Latine (IHEAL) C’est à Lima au Pérou, dans un travail avec les enfants des rues, en rapport avec sa formation, qu’elle a pour la première fois mis le pied en Amérique Latine. Elle ne s’en éloignera qu’à intervalles. De 1996 à 1998, elle est à Quilmes dans le cadre d’un programme de recherche de l’université : un travail de terrain dans une “villa” San Francisco Solano, dans laquelle elle réside. C’est de retour en France qu’elle commence à s’intéresser á l’enseignement. Possédant une maîtrise d’espagnol, elle exerce pendant sept ans dans des établissements privés. Sur les conseils d’amis, elle décide de s’orienter vers l’Alliance Française. Elle entreprend alors, en 2005, une préparation intensive de formation de “FLE” –Français langue étrangère- au siège de l’Alliance Française, boulevard Raspail, à Paris. Puis très rapidement elle est nommée directrice de l’Alliance Française de Mendoza, en 2006. C’est là qu’elle découvre sa réelle vocation, la direction et la gestion d’établissements : diriger des équipes, fomenter des échanges, constamment trouver de nouvelles idées, rencontrer des partenaires, un véritable marketing à élaborer pour “vendre” ce qui fait l’essence de l’Alliance, les cours de français…un “travail très riche”, apprécie-t-elle. Après Mendoza, ce sera la direction de l’Alliance d’Asunción, puis à son grand dam, en fin de contrat, le retour en France. Elle se retrouve à la tête d’une grande MJC à Angoulême, chapeautant quatre établissements différents de demandeurs d’asile, d’hébergement et de réinsertion, un travail social d’importance mais éloigné du domaine qu’elle considère maintenant comme sa vocation. C’est alors que s’offre le poste de Buenos Aires qu’elle accepte heureuse, même si ces nouvelles fonctions l’obligent à avancer une nouvelle expatriation de plus d’un an. Arrivée en décembre dernier, elle est tout de suite à son aise, un pays et une ville qu’elle connaît bien et un domaine professionnel qu’elle affectionne.

Et tout de suite se présente le premier défi, l’incorporation de l’Alliance Française de Martinez et sa conversion en un nouveau centre, comme Belgrano, Flores ou Palermo. L’association Alliance Française de Martinez, qui jusqu’à présent contrôlaient deux établissements le collège franco argentin d’une part et l’Alliance Française d’autre part, a décidé de fermer le deuxième, a licencié son personnel et a mis à disposition ses bâtiments, gratuitement, par le biais d’un commodat à l’Alliance centrale. Ce nouveau centre, totalement réorganisé par le siège a rouvert en mars et redémarre avec de nombreux atouts qui permettent d’augurer un futur prometteur, implanté tel qu’il l’est dans une agglomération habitée par une population économiquement aisée.

Puis a eu lieu, la programmation de l’année, la reprise, l’anniversaire des 125 ans de l’institution, et les mille autres questions requerrant le pouvoir de décision de la direction.

Nathalie n’a depuis son arrivée pas eu le temps de souffler.

Marie-Françoise Mounier-Arana

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